1971 : Jules Hardy et la neurochirurgie transphénoïdale
À l’Hôpital Notre-Dame, Jules Hardy, professeur de neurochirurgie à la faculté, introduit la technique d’exploration électro-physiologique par enregistrement au moyen de microélectrodes bipolaires selon la méthode de Gérard Guiot, célèbre neurochirurgien. Mais sa principale contribution demeure la mise au point d’une technique neurochirurgicale transphénoïdale qui deviendra célèbre. Son article publié en 1971, intitulé Transphenoidal Hypophysectomy, a été reconnu par le Journal of Neurosurgery comme un classique de la littérature scientifique médicale. Par ses nombreuses publications, il attire un grand nombre de neurochirurgiens visiteurs étrangers qui ont contribué au rayonnement des institutions de Montréal, devenue un centre de référence international pour le traitement des tumeurs hypophysaires. Le docteur Hardy a effectué plus de 3000 opérations de chirurgie hypophysaire, ce qui constitue l’une des plus grandes séries pratiquées par un seul chirurgien.
En 1966, il avait été appelé à effectuer une intervention neurochirurgicale pour le moins singulière à l’Hôpital Notre-Dame. En effet, il a été le premier neurochirurgien à pratiquer une laminectomie décompressive chez un lion devenu paraplégique par cyphose dorsale aiguë. Son étude et la publication du cas ont contribué à améliorer la condition des animaux sauvages gardés en captivité en suggérant un programme d’exercices physiques hors cage associé à un régime nutritionnel additionnel d’os et de calcium, pour aider à prévenir la déformation de la colonne, fréquemment rencontrée chez les jeunes animaux confinés en cage dans les jardins zoologiques autour du monde.